Le programme Résidanses s’invite à Marrakech et à Tunis !
Le programme Résidanses a pour objectif d’accompagner les chorégraphes émergents du continent africain dans leur processus de création. Il permet aux artistes et aux compagnies d’effectuer des résidences pour développer de nouvelles étapes de création sous l’accompagnement d’un tutorat d’artistes confirmés du continent disposant d’un lieu d’accueil et de création. Toutes les résidences ont lieu en Afrique, avec la possibilité d’un temps de résidence en France en lien avec un partenaire identifié.
Mis à jour le 26/06/2023
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Des créations accompagnées par le programme Résidanses porté par l’Institut français dans la dynamique de la Biennale de la danse en Afrique
Ainsi 3 des projets chorégraphiques des Résidanses ont déjà pu être montrés au tout récent festival On Marche, à Marrakech du 10 au 18 mars 2023.
D’autres créations ont ensuite été montrées pendant le Festival Carthage Danse, à Tunis du 10 au 17 juin 2023, qui a notamment vocation à faire découvrir les talents subsahariens.
Certains, parmi les meilleurs de ces projets, pourront ensuite être présentés à Maputo en novembre pour la Biennale de la danse en Afrique.
Retours sur Marrakech : 3 projets Résidanses à découvrir
Le Festival international de danse contemporaine On marche, à Marrakech, a réuni cette année encore des danseurs et professionnels de la danse venus du monde entier. Cette 16ème édition a notamment permis d’inviter 3 jeunes chorégraphes émergents à présenter leur nouvelle création, fruit de leur travail mené grâce à l’accompagnement du programme « Résidanses » de l’Institut français en 2021 puis 2023.
Banbali (100 fin) de Kadidja Tiemanta (Mali)
Un dialogue corporel, un voyage chorégraphique qui retranscrit les émotions face à la maladie d’une mère, l’angoisse, la détermination, le dépassement de soi. La performance projette dans un univers incertain, en quête de réponses face à des situations incontrôlées. Entre mouvements fluides et saccadés, Kadidja Tiemanta passe de l’espoir à la tourmente, de la confusion à la résilience, en quête d’une guérison de l’âme.
DIHYA de Mohamed Lamqayssi (Maroc) avec Chourouk El Mahati
Le spectacle DIHYA prend comme point de départ la défaite de la reine Amazigh DIHYA dans sa bataille contre l’invasion des omeyyades après 5 ans de résistance, une bataille qui marque la fin d’une ère où régnait un système matriarcal pour laisser place au patriarcat arabo-musulman. À travers cette pièce qui évoque le pouvoir, le sacrifice, la liberté et l’amour, Mohammed Lamqayssi imagine des réalités différentes, celles où DIHYA aurait pu écrire d’autres scénarios…
Ficksion de Daouda Keita (Mali)
Son spectacle Ficksion est né en 2020 au cœur de la pandémie de Covid-19. « Dans Ficksion, l’artiste écrit ce corps confiné, ballotté, invisible, se mouvant dans un espace encombré de ce que l’on ne veut plus ou de ce que l’on ne veut pas voir, semé d’embuches, rampant entre les couches de cartons instables, progressant par strates successives, tout autant physiques qu’intimes et intérieures ».
Retours sur Tunis : trois nouvelles créations présentées
Après Marrakech c’est au tour de la 5ème édition des journées chorégraphiques de Carthage de présenter au public et devant des professionnels de la danse le travail de 3 artistes soutenus par le programme Résidanses de l’Institut français.
Vertige de Carolina Manuel (Mozambique) et Judith Olivia Manantenasoa (Madagascar) Regard extérieur : Panaïbra Canda Gabriel
A un moment donné de notre vie, nous vivons tous une espèce d’anomalie qui nous perturbe et déstabilise notre mode de fonctionnement. De cette instabilité, le corps-interprète construit sa propre logique, avec sa capacité innée de mémoriser l’action, le geste... « Vertige » met à nu tous les moments à la fois subtiles etdangereux que le corps, mis en danger, rencontre. Une prise de risque intense dans une danse mêlée aux performances circassiennes dans une écriture scénique basée sur la verticalité.
Vonvonli de Kossivi Senagbe Afiadegnigban (Togo)
Regards extérieurs : Nadia Beugré, Andreya Ouemba
« VONVONLI » signifie en langue Ewe du Togo, « la peur existe » ou encore « l’ombre », comme si la peurn’était que notre propre ombre qu’il fallait apprivoiser. « VONVONLI » explore la peur dans ses différentes dimensions, à la fois psychologiques et symboliques. Elleaborde les peurs et les angoisses qui découlent des contextes d’incertitudes au sein de nos sociétés et de nos familles. Elle questionne également la capacité de changement et d’adaptation de l’individu face à la peurincarnée sur scène par un immense mur de vêtements accumulés comme autant de strates, d’épaisseurs, de peaux, pour masquer nos traumas et tromper nos peurs. Comment se confronter à nos propres peurs, les faire nôtres, comme cette ombre qui toujours nous suitoù nous précède...
DIHYA de Mohamed Lamqayssi (Maroc) avec Chourouk El Mahati
Regard extérieur : Angela Vanoni & Taoufiq Izeddiou
Le spectacle DIHYA prend comme point de départ la défaite de la reine Amazigh DIHYA dans sa bataille contre l’invasion des omeyyades après 5 ans de résistance, une bataille qui marque la fin d’une ère où régnait un système matriarcal pour laisser place au patriarcat arabo-musulman. À travers cette pièce qui évoque le pouvoir, le sacrifice, la liberté et l’amour, Mohammed Lamqayssi imagine des réalités différentes, celles où DIHYA aurait pu écrire d’autres scénarios…