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Le sacre du printemps
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© Alain Julien

L’Odyssée des Ballets russes en Chine et au Japon

Vaslav Nijinski avait chorégraphié seulement trois ballets. Ce sont ces trois œuvres, de Debussy et Stravinsky, que l’orchestre Les Siècles reprend dans son Odyssée des Ballets russes, avec la chorégraphe Dominique Brun et la Compagnie Association du 48. Le public asiatique a pu les découvrir cet été.

Mis à jour le 20/02/2019

2 min

En juin 2018, François-Xavier Roth et son orchestre Les Siècles sont en Chine et au Japon pour leur Odyssée des Ballets russes. De Pékin à Tokyo, en passant par Shanghaï, l’orchestre présente les trois ballets chorégraphiés par le danseur étoile Vaslav Nijinski : Le Sacre du Printemps de Stravinsky, et Prélude à l’après-midi d’un faune et Jeux de Debussy.

Jouant uniquement sur instruments d’époque, l’orchestre poursuit ainsi son périple, débuté en 2010 à la Cité de la musique, à Paris, à la redécouverte de ces spectacles chorégraphiques, musicaux et picturaux, qui ont révolutionné les ballets européens au début du XXe siècle.

Une esthétique radicalement moderne

De 1909 à 1929, à Paris puis à Londres, New York et Monte-Carlo, la compagnie de Serge de Diaghilev avait renouvelé la danse en profondeur. Associant la musique de Stravinsky, Debussy ou Ravel aux chorégraphies de Fokine ou de Nijinski et aux peintures de Picasso, Matisse ou Derain, les Ballets russes proposent alors une esthétique radicalement moderne : performances très physiques des danseurs étoiles Pavlova et Nijinski, mosaïques contrastées et explosives de Stravinsky, décors luxuriants, costumes bigarrés…

Foisonnant d’images fantastiques, de rythmes mécaniques et d’inédites situations érotiques, les représentations du Prélude à l’après-midi d’un faune, en mai 1912, ou du Sacre du printemps, en 1913, choquent le public parisien d’avant-guerre, avant d’être saluées quelques années plus tard comme la naissance de la danse moderne.

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La chorégraphie du "Sacre du Printemps" par Dominique Brun reconstitue fidèlement le travail de Nijinski.
© Alain Julien
La chorégraphie du "Sacre du Printemps" par Dominique Brun reconstitue fidèlement le travail de Nijinski.

Re-création des œuvres originales

C’est ce moment de rupture radicale dans l’histoire de l’art européen que l’orchestre Les Siècles célèbre aujourd’hui, en offrant une véritable reconstitution des œuvres originales. Fidèle à la démarche de synthèse historique et musicologique qui est la sienne depuis sa création en 2003, l’orchestre restitue les couleurs vives et chatoyantes des Ballets russes, en les interprétant uniquement sur les instruments qui les ont vus naître. Jouant sur des cordes en boyaux et des instruments à vent à la facture caractéristique du début du XXe siècle, Les Siècles ravive tous les contrastes et les dynamiques du Sacre du Printemps de Stravinsky ou présente les rêveries impressionnistes de Debussy au plus près de ses intentions originales.

Portée par cet ensemble aussi savant que virtuose et les fidèles reconstitutions du travail de Nijinski par la chorégraphe Dominique Brun et la Compagnie Association du 48, cette « Odyssée des Ballets Russes » fait voyager des œuvres essentielles du répertoire européen et donne à voir au public asiatique une vision artistique unique et fondatrice.

L'Institut français et le projet

L’Odyssée des Ballets russes en Chine et au Japon en juin 2018 a bénéficié du soutien de l’Institut français.

L’Institut français accompagne la diffusion internationale de pièces du répertoire. Il contribue à la découverte des artistes français dans le monde.

L'institut français, LAB