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Et il y eut un matin, un film d’Eran Kolirin
Et il y eut un matin, un film d’Eran Kolirin
Cinéma
#468
Oeuvre

5 min

Et il y eut un matin, un film d’Eran Kolirin soutenu par l’Aide aux cinémas du monde

Dans Et il y eut un matin, Eran Kolirin adapte le roman éponyme de Sayed Kashua pour livrer sa propre vision du conflit israélo-palestinien. Avec son habituel sens de l'absurde, le réalisateur signe une œuvre politique poignante, où les populations demeurent les éternelles victimes de la guerre. Le film a bénéficié du soutien de l’Aide aux cinémas du monde, cogérée par l’Institut français et le Centre national du cinéma. 

© DR
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Un habitué des festivals

Né le 4 novembre 1973 en Israël, Eran Kolirin réalise son premier long métrage, La Visite de la fanfare, en 2007. Remarqué pour ce coup d'essai, il présente le film dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes la même année et remporte le prix Coup de cœur du jury. Après avoir été encensé par la critique, il reçoit plus de 50 récompenses à travers le monde, notamment huit prix Ophir de l'Académie Israélienne du Film. L'année suivante, son second long métrage, The Exchange, est sélectionné en compétition à la Mostra de Venise et obtient, par la suite, le Prix FIPRESCI au Festival International du Film de San Francisco. En 2017, son troisième film, Beyond the Mountains and Hills, est à nouveau diffusé au Festival de Cannes dans la sélection Un Certain Regard, tout comme son quatrième essai, Et il y eut un matin, en 2021. 

 

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Un retour aux origines

Adapté du roman éponyme de Sayed Kashua, Et il y eut un matin raconte l'histoire de Sami, un israélien d'origine palestinienne, qui vit désormais à Jérusalem. Après avoir assisté au mariage de son frère en compagnie de sa propre famille, il se retrouve bloqué dans son village d'enfance alors que la route est barricadée par des soldats israéliens. Tandis qu'il essaie de fuir, il fait la rencontre d'un chauffeur de taxi, Abed, avec qui il tente de comprendre la situation. Face à des événements de plus en plus chaotiques, Sami décide d'agir et de protester afin d'endiguer des conditions de vie qui ne cessent d'empirer. 

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Un pamphlet animé par l'espoir

Avec Et il y eut un matin, Eran Kolirin retrouve l'atmosphère douce-amère de La Visite de la fanfare, dans un pamphlet qui vogue du comique à l'anxiogène. Dans cette adaptation d'un texte initialement écrit en hébreu, il évoque, avec malice, le conflit entre Israël et la Palestine, sans céder à la facilité. Fidèle à son style absurde, le réalisateur filme ce village coupé du monde dans un geste authentique et sincère, où il cherche à définir les enjeux d'une guerre sur les populations touchées. À travers elle, il s'interroge sur les crises qui parsèment une existence, qu'elles soient personnelles ou universelles, et sur le sentiment d'appartenance. Entre les lignes, le cinéaste distille une solidarité pleine d'espoir au cœur de l'isolement et de la répression. 

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Une pluie de récompenses prestigieuses

Diffusé dans la Sélection Officielle Un Certain Regard du Festival de Cannes en 2021, Et il y eut un matin représente Israël pour l'Oscar 2022 du meilleur film étranger. Sorti en France au printemps 2022, il a remporté sept récompenses aux Ophir Awards, l'équivalent des Oscars du cinéma en Israël. Récipiendaire du meilleur réalisateur et du meilleur scénario pour Eran Kolirin, le film distingue également ses deux acteurs principaux, les co-stars palestiniennes Alex Bakri et Juna Suleiman. Et il y eut un matin a, par ailleurs, reçu le Prix du Jury étudiant au War on Screen Festival. 

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L'Institut français et l'oeuvre

Et il y eut un matin a bénéficié du soutien de l’Aide aux cinémas du monde, cogérée par l’Institut français et le Centre national du cinéma. 

Ce programme de l’Institut français apporte son soutien à des cinéastes étrangers sur des projets de films en coproduction avec la France, qu’il s’agisse de longs métrages de fiction, d’animation ou de documentaires de création.  

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