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Jailbirds : Bwa Kayiman, un court métrage en VR présenté aux invités du Focus Expériences Immersives (XR) de l’Institut Français
Avec Jailbirds : Bwa Kayiman, premier épisode d’une trilogie de courts métrages en VR, le réalisateur Thomas Villepoux adapte une bande dessinée de Philippe Foerster initialement parue dans Fluide Glacial. L’œuvre est présentée aux participants du Focus Expériences Immersives (XR) organisé par l’Institut Français du 7 au 12 juin 2022.
Une histoire sombre et poétique
Réalisateur et spécialiste de la 3D, Thomas Villepoux décide en 2016 de s’atteler à l’adaptation en réalité virtuelle d’une courte bande dessinée qui l’a marquée dans son adolescence. Parue dans le magazine mythique Fluide Glacial, Paulot s’évade est une histoire signée par le dessinateur belge Philippe Foerster, connu pour son style à la fois sombre et poétique. Produit par le studio Digital Rinse, Jailbirds : Bwa Kayiman est le premier épisode d’une trilogie qui nous plonge dans le huis-clos d’une cellule de prison. Véritable métaphore de l’expérience en réalité virtuelle, ce court métrage explore ainsi les thèmes de la claustration et de l’évasion mentale.
L’espace et le volume
Jailbirds : Bwa Kayiman raconte l’histoire d’un binôme composé de deux compagnons de cellule. Le premier, Félix, est un géant calme qui semble avoir atteint une forme de paix intérieure, et dont les cicatrices sont les seules traces d’un passé plus tourmenté ; le second, Booker, un être chétif et nerveux. Les deux vivent dans la crainte d’un gardien sadique qui ne supporte pas qu’ils se créent ensemble d’infimes espaces de liberté. Fable sur la notion de liberté, le réalisateur Thomas Villepoux, explique que la réalité virtuelle s’est imposée pour raconter cette histoire car c’était « un média d’espace et de volume, de mouvement. Cela allait de pair avec la notion d’enfermement ».
Expérience de la claustration
Loin de se limiter à un huis-clos, Jailbirds : Bwa Kayiman déploie également des paysages que l’on découvre en les survolant. « Une sorte de métaphore », rappelle Thomas Villepoux, « de ce que pouvait promettre le casque de réalité virtuelle ». L’un des enjeux de cette production a ainsi émergé dès les phases de développement : comment transposer dans un moteur de création en 3D la patte graphique de Philippe Foerster ? Même si Jailbirds : Bwa Kayiman demeure une adaptation très libre, il était important pour les créateurs de cette expérience de transmettre la part de poésie qui se dégageait des planches originales. Afin de favoriser l’immersion, les trois acteurs qui prêtent leur voix aux personnages ont également longuement répété et joué leurs scènes en chair et en os avant qu’elles soient capturées au moyen de la motion capture.
Adapté à un large public
Fruit d’un long processus, et créé en partie à distance à cause de la crise sanitaire, Jailbirds : Bwa Kayiman a d’ores et déjà été sélectionné dans de nombreux festivals en France et à l’étranger. Récompensé au festival d’Annecy et à Courant 3D, Jailbirds : Bwa Kayiman est une expérience particulièrement adaptée pour découvrir la fiction en réalité virtuelle, notamment en direction des publics de jeunes adultes. Les deux prochains épisodes de la trilogie, qui sont en cours de production, viendront ainsi s’ajouter à ce premier fragment pour offrir aux spectateurs une expérience d’environ trente minutes, qui peut se décliner dans de nombreux types d’installations.
Le court métrage Jailbirds : Bwa Kayiman est présenté aux invités du Focus Expériences Immersives (XR) organisé par l’Institut Français du 7 au 12 juin 2022.