5 min
La Grande métamorphose de Théo, une bande dessinée de Marzena Sowa et Geoffrey Delinte
La scénariste Marzena Sowa et l’illustrateur Geoffrey Delinte signent La Grande métamorphose de Théo, une bande dessinée sur l’acceptation de soi et de la différence, nominée cette année au Prix des écoles - ville d'Angoulême 2021, dans le cadre du Festival de la Bande Dessinée d'Angoulême.
Une collaboration inédite
L’autrice polonaise Marzena Sowa, arrivée en France en 2001, s’est fait connaître avec la série autobiographique Marzi, dessinée par son compagnon et partenaire de toujours Sylvain Savoia. Cette bande dessinée pour la jeunesse nous plonge dans l’enfance et l’adolescence d’une polonaise qui connaît les derniers jours de la Pologne communiste. Également traductrice, elle a signé de nombreuses autres collaborations, notamment avec Sandrine Revel (N’embrassez pas qui vous voulez) et Aude Soleilhac (Histoire de poireaux, de vélos, d’amour et autres phénomènes). La grande métamorphose de Théo, publiée aux éditions La Pastèque, est sa première collaboration avec Geoffrey Delinte, fondateur de la structure de microédition Kaput.
Un récit de formation très poétique
La grande métamorphose de Théo raconte l’histoire de Théo, un jeune garçon qui rêvait de voler et qui se retrouve métamorphosé en moineau. Si cette transformation reste invisible aux yeux des adultes, le comportement de Théo change petit à petit : moins timoré, il n’a plus peur de se lancer à la conquête des cimes des arbres, ou d’abandonner sa console de jeu pour passer le plus clair de son temps dans la forêt. Il se rapproche alors de Louise et Michel, deux autres enfants anthropomorphes avec lesquels il partage cette attirance envers la nature. Une amitié profonde s’installe, qui symbolise aussi le passage à l’âge adulte et le départ progressif du cocon familial.
Accepter sa différence
Premier album du dessinateur Geoffrey Delinte, La grande métamorphose de Théo adopte un style à la fois sobre et coloré, au service d’un récit poétique qui se déploie avec une économie de dialogues et de moyens. Les aplats de couleurs chaudes et le rythme apaisé de l’histoire apportent une autre coloration à un canevas narratif inspiré de La métamorphose de Kafka. Si le propos reste léger et adapté à un jeune public, La grande métamorphose de Théo aborde néanmoins des thèmes profonds, comme la possibilité de vivre différemment, de dépasser les apparences, et de faire comprendre ses désirs et ses aspirations à ses proches.
Reconnaissance du jeune public
Fruit de la collaboration entre une scénariste expérimentée, Marzena Sowa, qui travaille actuellement à une adaptation du roman Petit Pays de Gaël Faye, et un jeune dessinateur originaire de Tournai, Geoffrey Delinte, La grande métamorphose de Théo connaît d’ores et déjà le succès. L’album a en effet été repéré par le public scolaire, qui l’a sélectionné dans le cadre du Prix des écoles 2021 du festival d’Angoulême. Un lectorat qui semble avoir été conquis par le trait limpide et clair et la poésie d’un récit qui aborde de façon subtile des problématiques qui concernent tous les enfants : l’acceptation de soi et des autres.
La bande-dessinée La Grande métamorphose de Théo a été récompensée dans le cadre des Pépites internationales 2021, au Salon du livre et de la presse jeunesse (SLPJ) de Montreuil.
Les Pépites internationales est un programme qui propose aux postes diplomatiques et à tous leurs partenaires (Instituts français, Alliances Françaises, médiathèques, établissements scolaires des réseaux AEFE, Label FrancEducation, systèmes éducatifs locaux etc) d’associer découverte culturelle et travail linguistique autour d’œuvres littéraires jeunes publics (de 3 à 16 ans) sélectionnées par le SLPJ et l’Institut français.