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Les Malheurs de Sophie, de Christophe Honoré
En adaptant à l'écran le célèbre roman de la comtesse de Ségur, l'auteur et cinéaste Christophe Honoré livre une comédie intelligente, où la légèreté de l'enfance côtoie la tragédie du quotidien.
Du roman au cinéma
Né en Bretagne, Christophe Honoré rejoint Paris en 1995 et publie l'année suivante son premier livre pour enfants, Tout contre Léo, qui aborde le sujet tabou du SIDA.
Artiste prolifique, il écrit aussi des romans de littérature et des pièces de théâtre, et réalise en 2002 son premier long-métrage, 17 fois Cécile Cassard.
Connu pour ses prises de position tranchées sur le cinéma, Christophe Honoré sort plusieurs films salués par la critique comme Les Chansons d'amour et Les Bien-Aimés. En 2016, le cinéaste retrouve le thème de la jeunesse en adaptant à l'écran le roman de la comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie.
Les aventures d'une fillette
Adorable et turbulente, la petite Sophie use de son imagination débordante pour braver les interdits en entraînant son cousin Paul dans ses bêtises. Un jour, la fillette quitte le château familial et s'installe avec ses parents en Amérique.
Après la disparition tragique de sa mère, la douce et tendre Madame de Réan, Sophie doit rentrer en France, accompagnée de sa terrible belle-mère, Madame Fichini. Pour affronter l'autorité tyrannique de cette dernière, et continuer à s'amuser, Sophie pourra compter sur ses fidèles amies, des petites filles modèles, et leur mère, Madame de Fleurville.
Une adaptation inspirée
Christophe Honoré signe la troisième adaptation à l'écran du roman de la comtesse de Ségur, en réunissant deux des ouvrages d'une trilogie publiée au XIXe siècle : Les Malheurs de Sophie et Les Petites Filles modèles. Retrouvant le thème de l'enfance, le réalisateur met en scène Sophie, une petite fille intrépide.
Pour trouver son interprète, Honoré rencontre plus de 800 jeunes filles et arrête son choix sur l'énergique Caroline Grant, 5 ans, qui n'avait jamais lu le livre. Un souci d'authenticité renforcé par le parti pris de situer le film à l'époque napoléonienne pendant laquelle l'écrivaine a vécu son enfance.
Une œuvre universelle
Écrit entre 1857 et 1859 par la comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie connaît un grand succès à l'étranger et sert même à l'apprentissage du français des jeunes filles anglaises.
Dans son adaptation de 2016, Christophe Honoré s'attache à représenter les origines russes et princières de la comtesse à travers le personnage de la mère, Madame de Réan, incarnée par l'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani.
En mêlant ce « sentiment d'ailleurs » – pour reprendre les mots de Christophe Honoré lui-même –, au langage de l'enfance, sur fond de décors napoléoniens, le cinéaste réalise un film universel diffusé au-delà de l'Hexagone et de l'Europe.
Les Malheurs de Sophie (2015) est diffusé à l'international par l'Institut français.
L’Institut français propose un catalogue de plus de 2 500 films permettant au réseau culturel et à ses partenaires de diffuser des films français dans le monde.