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Posada, Génie de la gravure, de Lætitia Bianchi
À travers une monographie inédite, l’écrivaine et dessinatrice Lætitia Bianchi partage sa passion pour l’œuvre de José Guadalupe Posada, graveur mexicain de la 2e moitié du 19e et du début du 20e siècle connu pour ses représentations de squelettes rieurs. Un voyage insolite au pays des morts.
Sens de l’expérimentation
Entre l’écriture et le dessin, la presse et les livres, les mots et la couleur, Lætitia Bianchi est une figure prolifique de l’édition. En 2000, elle co-fonde la revue littéraire R de réel puis le magazine Le Tigre en 2006, dont elle assure la rédaction en chef et la direction artistique jusqu’en 2014. Elle est également l’auteur de Voyez-vous (2002), texte poétique paru aux éditions Verticales, ou encore de fictions radiophoniques pour France Culture (Petites vies des grands hommes, 2012).
Également dessinatrice, Lætitia Bianchi a contribué au Livre des serpents et des échelles (2007), un ouvrage inspiré par un jeu de l’oie mexicain, et illustré L’Affaire Furtif de Sylvain Prudhomme (2010).
En 2019, elle publie Posada, Génie de la gravure, aux éditions l’Association, première monographie consacrée au graveur mexicain José Guadalupe Posada.
Monographie d’un graveur
Les 400 gravures réunies au sein de l’ouvrage Posada, Génie de la gravure, explorent les grands thèmes universels tels que les a abordés l’artiste et graveur mexicain José Guadalupe Posada (1852-1913) : Dieu, la révolution, l’enfance, la mort, les mœurs de la haute société ou la misère...
Lætitia Bianchi recontextualise ces dessins et les annote pour en éclairer la genèse, comme celle des calaveras (« crânes » en espagnol) qui investissent avec ironie la fonction de memento mori.
400 gravures
En 2013, Lætitia Bianchi se rend à Aguascalientes, ville natale de Posada, pour des recherches sur la comparaison entre les danses macabres européennes et « la mort joyeuse » telle que la représente Posada à travers ses calaveras. Elle s’installe au Mexique où elle poursuit ses recherches sur le graveur jusqu’en 2017.
Lætitia Bianchi rassemble alors 400 gravures issues de la collection Mercurio Lopez Casillas, libraire et historien de l'art qui dispose de la collection la plus exhaustive de Posada au Mexique.
Images universelles
Par cette monographie, l’écrivaine franco-mexicaine Laetitia Bianchi fait œuvre de passeur entre la culture mexicaine et le public français, les dessins du graveur ayant voyagé à travers le monde et popularisé le concept de « mort joyeuse » que la culture mexicaine revendique.
Sabre à la main et chapeau sur la tête, les squelettes rieurs du graveur nous indiquent que la frontière entre les vivants et les morts est abolie – un message au sens éminemment universel.
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Lauréate du programme Stendhal de l'Institut français, Lætitia Bianchi a séjourné au Mexique en 2013.
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