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Cinémathèque Afrique
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Archives vivantes de la Cinémathèque Afrique

Appel à candidature ouvert
Du 3 décembre 2024 au 30 janvier 2025
Professionnels français / Professionnels étrangers
Passant un relais symbolique à une autre génération de créateurs contemporains pour porter un nouveau regard sur les films de la Cinémathèque Afrique, le programme Archives vivantes invite à concevoir des projets artistiques originaux à partir d’une sélection d'une vingtaine de films de ce fonds.
Appel à candidature ouvert jusqu'au 30/01/2025

Le programme Archives vivantes

Comment mettre à l’honneur cet héritage cinématographique et en assurer la transmission aux générations futures ?

Le programme "Archives vivantes" souhaite répondre à ce défi en ouvrant un dialogue entre le passé et le présent, entre des œuvres emblématiques du cinéma africain et des créateurs contemporains.

Pour faire connaître à un nouveau public les films de la Cinémathèque Afrique, des artistes et des créateurs contemporains sont invités à un exercice de création original qui s’inspire de ce patrimoine culturel et artistique.

A travers ce programme des créations contemporaines et le nouveau regard qu’elles auront à offrir sur des œuvres séminales, "Archives vivantes" souhaite redonner à voir ces films, éclairer leur histoire et leur donner un écho dans le champ de la création artistique d’aujourd’hui.

L'appel à manifestation d'intérêt

Point de départ : les films

La liste complète des films composant le fonds de la Cinémathèque Afrique est consultable sur la plateforme IFcinéma.

Au sein de ce fonds, une liste d’une vingtaine de films restaurés a été établie (voir liste ci-dessous), constituant un premier corpus qui pourra être exploré dans le cadre de ce programmeDes discussions ultérieures devront être menées par l’Institut français avec les ayants-droits afin de préciser les possibilités et les conditions d’exploitation offertes par chacun de ces films.

Pour obtenir des liens de visionnage, vous pouvez envoyer une demande par email.

 

Point d’arrivée : les œuvres

5 projets artistiques au plus pourront être soutenus par une aide à la production.

Une scène, une bande sonore, un extrait de dialogue, une réplique marquante, un costume, une esthétique globale, ou même des morceaux de pellicules... autant d’éléments qui pourront être au cœur des projets artistiques soutenus par le programme.

Arts visuels, création numérique, musique, spectacle vivant, mode, design, création littéraire : tous les secteurs de la création seront considérés. Des passerelles et des croisements entre les disciplines sont bienvenus et encouragés

  • Abusuan d’Henri Duparc, Côte d’Ivoire, 1972
  • Nationalité Immigré de Sydney Sokhona, France, Mauritanie, 1976
  • Afrique sur Seine de Paulin S. Vieyra, Sénégal, 1955
  • Bal poussière d’Henri Duparc, Côte d’Ivoire, 1988
  • Mouna ou le rêve d’un artiste d’Henri Duparc, Côte d’Ivoire, 1969
  • Cabascabo d’Oumarou Ganda, Niger, 1969
  • Caméra d’Afrique de Férid Boughédir, Tunisie, 1983
  • Le Damier de Balufu Bakupa-Kayinda, Congo RDC, 1996
  • Kaka Yo de Sébastien Kamba, République du Congo, 1966
  • Lamb de Paulin S. Vieyra, Sénégal, 1964
  • Le Retour d’un aventurier de Moustapha Alassane, Niger, 1966
  • Samba le Grand de Moustapha Alassane, Niger, 1977
  • Sur la dune de la solitude de Timité Bassori, Côte d’Ivoire, 1964
  • La Vie est belle de Mweze Ngangura, Congo RDC, 1987
  • Wendemi, l’enfant du bon dieu de Pierre Yaméogo, Burkina Faso, 1992
  • Josepha de Joseph Akouissonne, Centrafrique, 1975
  • La Chapelle de Jean-Michel Tchissoukou, République du Congo, 1979
  • Concerto pour un exil de Désiré Ecaré, Côte d’Ivoire, 1967
  • Tabataba de Raymond Rajaonarivelo, Madagascar, 1988
  • Trésor des poubelles (5 courts) de Samba Felix Ndiaye, Sénégal, 1989
  • L'Accident de Benoit Ramampy, Madagascar, 1972
  • A nous deux France ! de Désiré Ecaré, Côte d’Ivoire, 1970

Qui ?

L'AMI est destiné à des artistes et créateurs français et étrangers, riches d’un parcours reconnu dans les secteurs éligibles. Par artiste, il est entendu : un individu, un duo, un collectif déjà constitué.

Quand ?

L'appel à candidatures clôturera dès réception de 50 candidatures ou, au plus tard, le 30 janvier 2025. Nous vous conseillons fortement de ne pas attendre cette date pour soumettre votre candidature.

Comment ?

Chaque candidat envoie par email :

  • un CV détaillant son parcours
  • un portfolio ou un lien vers ses réalisations et projets
  • une note d’intention présentant sa vision de ce programme, son intérêt pour le cinéma africain ou pour un film de la Cinémathèque Afrique en particulier, et son intention artistique.

Critères de sélection

Plusieurs éléments éclaireront le choix du comité artistique dans son travail de sélection :

  • La visibilité de l’artiste et de son travail dans des lieux prescripteurs en France et à l’étranger ;
  • La maturité de l’artiste et sa structuration professionnelle ;
  • Sa capacité à s’appuyer sur un réseau de partenaires professionnels, producteurs, diffuseurs, éditeurs, agents, pour l’accompagner dans son projet, et pour donner le plus de visibilité ensuite à son travail ;
  • Le potentiel à communiquer et à susciter l'intérêt de partenaires ou de mécènes ;
  • La capacité de l’artiste à proposer un projet s’inscrivant dans les objectifs du programme ;
  • L’originalité du projet.

Enfin, pour contribuer à redonner de la visibilité à des films historiques de la Cinémathèque Afrique, il sera attendu des candidats qu’ils privilégient des films de patrimoine issus de ce fonds et réalisés avant 2005.

Comité artistique

Le Comité artistique est constitué de personnalités françaises et étrangères, professionnels, artistes, entrepreneurs et représentants d’institutions culturelles, disposant d’une expertise affirmée des secteurs de la création artistique et des industries culturelles, en France et sur le continent africain notamment.

Étapes du programme

Le programme s’organise en plusieurs phases, avec un rôle central confié à un comité artistique.

Le comité artistique examine les candidatures déposées dans le cadre de l’AMI et sélectionne 5 artistes, en veillant à favoriser la diversité et l’équilibre entre secteurs artistiques, genres, origines, esthétiques et modes d’expression.

Les artistes lauréats seront invités à visionner le ou les films ayant suscité leur intérêt, et pourront éventuellement rencontrer les ayants droits concernés, pour mieux connaître l’histoire de sa conception, son contexte, ses spécificités. Des ressources documentaires pourront également être mises à disposition des artistes lauréats pour nourrir leur réflexion.

Tout au long du programme, un dialogue continu avec les ayants droits des films sera facilité pour veiller au respect de l’œuvre originale.

Après cette double rencontre avec les films et les ayants droits, les artistes lauréats entreront dans une phase de conception de leur projet. Cette phase se concrétisera par une note de projet, détaillant un budget de production, les partenaires identifiés et le calendrier de réalisation du projet.

Le montant de l’aide à la création sera déterminé par l’Institut français et le comité artistique en fonction de ces éléments, et pourra aller de 10 à 50 000 euros pour chaque projet.

Une fois formalisé le soutien de l’Institut français, les artistes disposeront de 6 à 9 mois pour la concrétisation de leur projet. Ils pourront compter sur l’accompagnement des membres du comité artistique et sur le réseau professionnel pour des mises en relation, des contacts professionnels et un regard expert sur le projet.

Dans le cadre des manifestations culturelles et des évènements soutenus par l’IF, les créations issues du programme "Archives vivantes" pourront éventuellement bénéficier de temps de monstration. Le comité artistique et l’IF encouragent également un parcours de diffusion reposant sur les partenaires du projet.

  1. Lancement de l’AMI (2 mois)
  • Lancement de l’AMI : 3 décembre 2024
  • Clôture de l’AMI : 30 janvier 2025

 

  1. Sélection des artistes (1 mois)
  • Tenue du comité de sélection (mi-février 2025)
  • Annonce des lauréats (fin février 2025)

 

  1. Conception des projets, rencontre avec les ayants-droits (2 mois : mars-avril)

Remise de la note de projet précisant ses conditions de réalisation (2 mai 2025)

 

  1. Réalisation du projet (6 à 9 mois)

Démarrage de la réalisation : mai 2025

 

  1. Monstration et diffusion des projets

à partir de l’automne 2025

La Cinémathèque Afrique

La Cinémathèque Afrique réunit l’une des plus importantes collections au monde de films du continent africain réalisés des années 1950 à nos jours, avec plus de 1800 titres issus de 45 pays. Il s'agit en grande partie d'œuvres pionnières de cinéastes d’Afrique francophone souvent accompagnées de ressources documentaires rares qui ont été numérisées. Le fonds comprend également des films de cinéastes français tournés en Afrique : ethnologues, coopérants, etc.

À l’époque coloniale, le décret Laval de 1934 encadrait l’activité cinématographique en Afrique francophone, confiant aux autorités françaises le droit d’autoriser ou pas les tournages en Afrique et la diffusion des films. Créée en 1961 au sein du service cinéma du ministère de la Coopération et sous l’impulsion du cinéaste et ethnologue Jean Rouch et de Jean-René Debrix, cinéaste et directeur adjoint de l’IDHEC (aujourd’hui La Fémis), la Cinémathèque Afrique a accompagné des centaines de productions cinématographiques africaines en offrant un soutien technique en production et en post-production. Elle a ainsi participé à l’émergence d’une première génération de cinéastes pionniers d’Afrique francophone.

Après avoir été un lieu physique à Paris permettant la consultation de son fonds par des professionnels et d’accueillir du public, la Cinémathèque Afrique a été intégrée à l’Institut français lors de sa création en 2011.

La Cinémathèque Afrique comporte une grande partie des œuvres pionnières des cinéastes d’Afrique et dispose également d’un fonds de ressources documentaires rare puisqu’il peut s’agir de correspondances écrites entre réalisateurs et institutions françaises, de photos de tournage, d’affiches d’époque etc. qui documentent de façon exceptionnelle l’émergence d’une génération de cinéastes.

Tous les genres cinématographiques y sont représentés : 640 fictions, 750 documentaires, 75 films d’animation et 10 séries TV, disponibles sur tous les supports suivant les œuvres (DCP, DCP dématérialisés, Blu-ray, DVD, 35 MM, 16 MM, Beta numérique ou SP). 

Avec 1100 courts et 600 longs métrages, films tournés sur le continent africain et en France, et environ 600 films d'ethnologues et de coopérants français, la Cinémathèque Afrique regroupe le plus important fonds avec plus d’un millier de réalisateurs et constitue une source d’images et de références extrêmement riche et diverse, dont la valeur culturelle, historique et politique en fait une ressource inestimable sur l’histoire commune de l’Afrique et de la France depuis 64 ans.

Environ 80% du catalogue de la Cinémathèque Afrique est en français, 7% en arabe, 6% en anglais, 3% en portugais.

C’est dans ce contexte que l’Institut français a bénéficié, au printemps 2024, d’une subvention de la part du MEAE pour développer les actions de valorisation de la Cinémathèque.

La Cinémathèque est un fond vivant, qui continue d'acheter et de diffuser des films contemporains et de travailler avec des structures sur le continent à l'émergence des professionnels de demain. 

Afin de faciliter l’appropriation de ce fonds par les jeunes générations, africaines, afro-descendantes et du monde entier, il apparaît aujourd’hui indispensable de travailler aux côtés des ayants droits, héritiers des cinéastes et auteurs des œuvres qui constituent ce fonds, à la diffusion et à la transmission de ces films à de nouvelles générations de créateurs et de spectateurs.

Le programme “Archives vivantes” propose ainsi de faire revivre ces œuvres du passé au sein de créations originales.