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Le Champ des possibles
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Le Champ des possibles © Abed Abidat

Le Champ des possibles

  • Algérie
Du 25 mars 2021 au 31 décembre 2023
Le projet « Le champ des possibles » est lauréat 2020 du programme Accès Culture.

Le projet

Le projet « Le champ des possibles » ambitionne d’accompagner et de baliser trois champs de conscience et de compétences en construction : la littérature, la photographie, le cinéma.

Le binôme qui l’anime est constitué, d’une part, des éditions barzakh, basées à Alger et se consacrant essentiellement à la littérature, d’autre part, des éditions Images Plurielles, basées à Marseille, dédiées à la photographie. Un troisième partenaire, situé lui aussi à Marseille, prête main forte au tandem : les Écrans du Large, société de production et de distribution de films de cinéma documentaire. Son expérience dans la formation et l’éducation à l’image est précieuse.

L’approche est volontairement pluridisciplinaire et s’appuiera sur les compétences d’intervenants algériens (ceux vivant en Algérie, ceux de la diaspora) et étrangers, à la conscience engagée.

C’est tout d’abord un public de jeunes adultes, d’enfants et de mères, trop éloignés de l’offre culturelle, que le projet se propose d’aller chercher avec l’aide des structures locales (associations, cafés littéraires, collectifs). Ce premier volet, d’éducation artistique, se concentre sur la sensibilisation et l’initiation à une pratique.

Dans une démarche de formation et de renforcement de capacités, deuxième volet du projet, il s’agira d’accompagner de jeunes adultes écrivains, photographes ou cinéastes en désir ou voie de professionnalisation. Caractérisées par leur dimension très pragmatique, ces sessions seront toujours l’occasion d’une mise en partage des pratiques. L’objectif est de donner aux participants les outils de réflexion nécessaire pour une pratique ajustée à la réalité du milieu professionnel.

Pour ces deux volets, les territoires d’intervention seront : Alger, sa périphérie et la Kabylie.

Enfin, un programme d’échanges culturels et de formation entre écoles devrait permettre de proposer une ouverture à des jeunes étudiants algériens à d’autres réalités socio-culturelles et de nourrir de futures coopérations artistiques.

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Selma Hellal des Éditions Barzakh

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Selma Hellal
Selma Hellal © DR
Texte
Selma Hellal, née en 1973 à Alger, a fait des études de sciences politiques (IEP-Paris, Aix-en-Provence, SOAS-Londres). Après avoir travaillé comme journaliste, elle crée en 2000, à son retour en Algérie, avec Sofiane Hadjadj, son compagnon, architecte et écrivain, les éditions barzakh. 

Mandatée par l'Ong Cisp, elle accompagne pendant deux ans (2006-2008) le travail quotidien des professionnels de l’aide, du soin et de l’éducation en Kabylie, confrontés, dans leur pratique, à la détresse des familles. Cette expérience, synthétisée dans un livre "De proche en proche" (2008, barzakh/Cisp), lui a permis de mesurer l’isolement des acteurs de la société civile mais aussi leur énergie agissante.

Les éditions barzakh se consacrent essentiellement à la littérature, avec un catalogue comptant désormais plus de 300 titres. Ayant révélé, entre autres, Kamel Daoud, Kaouther Adimi, Adlène Meddi, Hajar Bali, Mustapha Benfodil, elles s’appliquent, en outre, à (re)publier des écrivains algériens consacrés, tels Mohammed Dib ou Assia Djebar, autant d'auteurs renommés, méconnus cependant dans leur pays d’origine.

Au fil des années, et alors que son catalogue s’élargit à la non fiction (essais, biographies, mémoires) ainsi qu’au beau livre, barzakh a développé des partenariats étroits avec des maisons étrangères, notamment françaises, italiennes, et du monde arabe.

En 2010, la maison d’édition reçoit le Grand Prix Claus pour la Culture et le Développement.

Barzakh s’affirme comme l'une des rares maisons d'édition de « la périphérie » qui exporte sa littérature via de nombreuses cessions de droits, oeuvrant à la reconnaissance internationale de celle-ci.
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Abed Abidat et Images Plurielles

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Abed Abidat
Abed Abidat © DR
Texte
C’est à Marseille, dans une cité des Quartiers Nord, qu’il acquiert son premier appareil photo et découvre la pratique de la photographie. Un usage autodidacte suivi d’un cheminement qui le conduiront des années plus tard, en 2000, à créer Images Plurielles.

Après des études dans le social, il travaille durant plus de 20 ans pour des structures accueillant aussi bien des enfants que des adultes en grande difficulté sociale et mentale. Puis il intègre l’école de photo à l’Université de Provence.

En 1993, départ en mission humanitaire dans le Kurdistan irakien. Il met ensuite de côté son métier d’éducateur - qui le marquera jusqu’à donner la tonalité à son travail d’artiste - pour se consacrer pleinement à la photographie.

De ses nombreux voyages à travers le monde, Abed Abidat ramène des portraits et des témoignages qui deviendront autant d’expositions.

De nombreuses éditions de son travail photographique abordent notre histoire contemporaine, marquée notamment par le passé colonial ou industriel : Chibanis, chibanias, portraits d’une génération sans histoire ? ; 8 mai 1945, tragédie dans le Constantinois, Sétif, Guelma, Kherrata... ; Héritages/Déshéritage - Paysages industriels de Marseille.

Algeroid, son dernier ouvrage, est composé de photographies entièrement réalisées à partir d’un polaroid des années 1960.

Maison d’édition indépendante qui vient de fêter ses 20 ans, Images Plurielles a pour fonction principale la diffusion de la photographie contemporaine.

Ses activités se concentrent sur l’édition de livres, de coffrets photos ainsi que sur la diffusion d’expositions. Les éditions s’appliquent à mettre en valeur l’humain et le territoire, et à porter un regard singulier sur le monde qui nous entoure.

La ligne éditoriale de ses ouvrages porte sur l’Histoire, la mémoire, les conflits géopolitiques ou encore la mise en valeur de populations vulnérables ou marginalisées.

Images Plurielles mène aussi des actions sociales à travers des ateliers ou des animations photos auprès d’un public d’adultes et d’enfants. Un travail qui s’attache à valoriser leurs parcours par une création photographique et artistique telle une exposition, voire l’édition d’un livre.

En 2018 Images Plurielles crée le projet Comme une résurgence, à la cité des Aygalades de Marseille dont le photographe Abed Abidat est natif et permet ainsi la constitution de la mémoire photographique de cette cité des Quartiers Nord, à travers la photo de famille de ses habitants.
www.aygalades.com
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Elisabeth Leuvrey et Les Écrans du Large

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Elisabeth Leuvrey
Elisabeth Leuvrey © J.Marando
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Elisabeth LEUVREY, née en 1968 à Alger, a été formée à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en anthropologie visuelle.

Cinéaste, elle vit et travaille aujourd’hui entre Marseille et Alger. Son cinéma se concentre sur l'impact contemporain d'une histoire coloniale qui lie la France et l'Algérie.
Depuis 1998, elle crée des espaces cinématographiques qui proposent au spectateur d'approcher des réalités complexes, au travers d’expériences sensibles. Ses films Matti Ke Lal, La traversée et At(h)ome ont été́ sélectionnés et primés dans de nombreux festivals internationaux.

En 2009, Elisabeth Leuvrey fonde Les Écrans du Large. Cette structure de production et de distribution s’installe en 2017 à la Friche La Belle de Mai à Marseille. Initialement créés pour accompagner son travail de cinéaste, Les Écrans du Large participent à des actions d’éducation artistique autour de la pratique du cinéma et œuvrent dans le soutien de créations, en partenariat avec les pays du pourtour méditerranéen et plus spécifiquement avec l’Algérie.

Elisabeth Leuvrey intervient régulièrement dans des ateliers d’éducation à l’image auprès de lieux éducatifs (établissements scolaires, centres de formation, centres sociaux, services pénitentiaires d’insertion...).
Parallèlement, elle est formatrice, depuis 2018, à l’Université́ de Corse à Corte et pour le Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques où elle enseigne l’écriture du cinéma documentaire.
Elle est également membre du groupe de travail de présélection annuelle des œuvres concourant aux grands prix audiovisuels à la SCAM.

Depuis 2020, Les Écrans du Large sont la base arrière à la Friche la Belle de Mai de l’interface algéroise La MaisonDAR (Dédiée aux Artistes et à la Recherche), espace pluridisciplinaire méditerranéen de réflexions et de mises en pratique autour de la littérature et des arts visuels.