Rodriguez Tankoua Nganji
Biographie
Passionné d’arts de la scène, il fait ses premiers pas dans la culture en intégrant le ballet et le théâtre universitaire de l’université de Douala. Il enchaîne dès lors festivals et compétitions de danse et de théâtre parmi lesquels le FENAC (festival national des arts et de la culture) 2008, tournée nationale pour le compte des scènes d’ébène en 2008, les JCU (journées culturelles universitaires) 2010, UNIFAC (Université Festival of Arts and Culture) 2013, le FATEJ (festival africain de théâtre pour l’enfance et la jeunesse) 2014.
Il est auteur de plusieurs spectacles tant de danse que de théâtre : en 2014 il monte le spectacle de danse « conjecture » pour la Nuit blanche, le spectacle « évolution » dans le cadre de Focus danse l’IFC-Douala et « all together to fight terrorism » pour le festival Aboki’Ngoma ; en 2015 il crée le spectacle « molena » mettant en scène une contorsionniste et un conteur, il intervient dans le ciné concert « les trois brigands » pour les enfants du lycée français Dominique Savio, il participe à la deuxième édition de la Nuit blanche avec sa pièce de théâtre « darkness », en 2016 joue dans la pièce de théâtre « bords de scène » pour le compte de Focus théâtre à l’IFC.
Ses nombreuses aventures artistiques et culturelles lui ont permis de collaborer avec plusieurs personnes qui lui ont transmises un certain savoir-faire notamment des metteurs en scène, et des chorégraphes. Il accompagne plusieurs compagnies et associations artistiques et culturelles dans la réalisation de leurs projets. En plus du travail de création, il se consacre à la recherche dans le domaine de l’art et de la culture avec un penchant signifié pour le spectacle vivant, notamment « communication des entités culturelles et promotion du spectacle vivant »
Projet
Le projet proposé est une pièce de théâtre qui interroge les modalités de gestion de ressources (naturelles, physiques) actuellement, les problèmes de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique… et se projette dans un futur lointain pour envisager les nouveaux modes de vie.
L’idée de ce spectacle repose sur un fait clair : les pays dits en développement sont en train d’emprunter sensiblement, sinon, la même route vers le développement que ceux aujourd’hui dits développés. Or si l’on ne s’en tient qu’aux multiples rapports des nations unies sur l’environnement dans le monde, l’essentiel de la dégradation de l’environnement à l’échèle planétaire est causé par le secteur de l’énergie (sur toute la chaine, de la production à la consommation, la plus significative et polluante étant celle des véhicules) et par celui de l’industrie. Or ces deux entités s’efforcent de satisfaire les besoins en consommation dans les villes de ces pays-là. Quand on sait que c’est ce mode de consommation, qui a contribué depuis le tout début de la révolution industrielle jusqu’à nos jours à davantage dégrader l’environnement, on est en droit de se demander, pourquoi les pays pauvres et/ou en développement (dits) s’engagent depuis des décennies sur la même voie ?
Ce spectacle est une projection dans le futur (l’argent n’existe plus, le mode de rémunération c’est « l’air » tellement il est rare), il présente un monde dans lequel le mode de vie des habitants des villes des « nations pauvres » a complètement changé. En effet, tous les problèmes actuels des villes liés à la préservation de l’environnement, à la pollution, et à la gestion des ressources ont conduit les politiques à prendre des décisions radicales sur les usages des populations au sein de celles-ci. C’est un dialogue entre deux personnages asymétriques en tous points. L’un a le pouvoir, le droit de vie ou de mort (parce que possédant des réserves d’oxygène), et l’opulence que lui confère son statut, et l’autre n’a presque rien, sinon la conscience des conditions drastiques de vie auxquelles les populations défavorisées sont confrontées dans les villes. Cependant, les changements qui se préparent ne laisseront personne indifférent.