Comédien, danseur et directeur de festival, Jean-Marie Songy a créé en 1990 le festival Furies à Châlons-en-Champagne. En 1994, il succède à Michel Crespin à la tête du festival d’Aurillac, qu’il dirige jusqu’en 2018, et joue un rôle décisif dans la construction en 2004 du Parapluie, le premier lieu institutionnel consacré aux arts de la rue. Il a également fondé et dirige les Spectacles de Grands Chemins à Ax-les-Thermes, en Ariège. En 1998, il est responsable de la programmation des groupes de musique et de théâtre de rue autour des stades de la Coupe du monde de football, et en 2007, de la programmation de la Nuit Blanche. Il quittera en 2018 la direction du festival d'Aurillac tout en créant en parallèle le PALC, futur Pôle national cirque en région Grand Est. Il se dédie aujourd’hui principalement au festival Furies. 

Formé au centre dramatique national de Reims, Jean-Marie Songy est d’abord un danseur et un comédien. Il a suivi l’enseignement de Philippe Adrien avant de cofonder, en 1981, la compagnie Turbulence, un collectif d’artistes multidisciplinaires basé à Châlons-en-Champagne. En 1987, il participe pour la première fois au festival d’Aurillac, où il rencontre Michel Crespin. Ce dernier lui propose de l’assister puis de prendre la direction de l’événement. Depuis plusieurs décennies, Jean-Marie Songy fait figure de pont entre la dimension chaotique et libertaire des arts de rue et les institutions, indispensables partenaires pour atteindre les publics et faire perdurer ces pratiques à travers des financements réguliers. 

Depuis sa première édition en 1990, le festival Furies transforme la ville de Châlons-en-Champagne en espace de création, en redéfinissant la fonction des lieux et les rôles généralement admis. Soutien indéfectible de la création contemporaine et de la découverte de jeunes talents dans les domaines des arts de rue et du cirque, le festival Furies constitue, avec le festival d’Aurillac, l’un des principaux événements internationaux consacrés à ces disciplines. Lors de ce rendez-vous printanier, on croise dans les rues de la ville à la fois les compagnies les plus confirmées, les artistes émergents, les programmateurs, et un public à chaque fois ravi que les pratiques artistiques viennent directement à sa rencontre. Cette année, le festival est d’ailleurs partenaire du Focus Cirque et Arts de la rue, organisé par l'Institut français.