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© Catherine Vinay

La Fabrique Cinéma 2022

Cinéma


La quatorzième session de La Fabrique Cinéma de l’Institut français s'est déroulée au Festival de Cannes du 17 au 28 mai 2022.

La création est une urgence. Pour s’émanciper des déterminismes sociaux-culturels, pour réparer des destins brisés, pour offrir aux yeux de tous la beauté cachée d’endroits secrets.

Pierre Lescure, président du Festival de Cannes

Les projets

BENIMANA

de Marie-Clémentine Dusabejambo
produit par Marie-Clémentine Dusabejambo (Ejo-Cine Ltd)
RWANDA

La Fabrique Cinéma 2022 : Benimana (Rwanda)

HEAVEN OF HOPE

de Seemab Gul
produit par Abid Aziz Merchant (Sanat Initiative)
PAKISTAN

La Fabrique Cinéma 2022 : Heaven Of Hope (Pakistan)

IF WOOD COULD CRY, IT WOULD CRY BLOOD

de Linh Dan Nguyen Phan
produit par Bich Hanh Ngo (BHD. Co)
VIETNAM

La Fabrique Cinéma 2022 : If Wood Could Cry, It Would Cry Blood (Vietnam)

GROUND ZERO

de Zhanna Ozirna
produit par Dmytro Sukhanov (TOY)
UKRAINE

La Fabrique Cinéma 2022 : Ground Zero (Ukraine)

ELEPHANTS IN THE FOG

de Abinash Bikram Shah
produit par Anup Poudel (Underground Talkies Nepal)
NEPAL

La Fabrique Cinéma 2022 : Elephants In The Fog (Nepal)

ACAPULCO MAGIC

de Tavo Ruiz
produit par Rodrigo Alvarez Flores (Luz Azul)
MEXIQUE

La Fabrique Cinéma 2022 : Acapulco Magic (Mexique)

GODSPEED SATAN

de José Pablo Escamilla
produit par Diandra Arriaga (Colectivo Colmena)
MEXIQUE

La Fabrique Cinéma 2022 : Godspeed Satan (Mexique)

STARFRUITS

de Gourab Kumar Mullick
produit par Umesh Vinayak Kulkarni (Arbhaat Films)
INDE

La Fabrique Cinéma 2022 : Starfruits (Inde)

AISHA CAN'T FLY AWAY ANYMORE

de Morad Mostafa
produit par Sawsan Yusuf (Bonanza Films)
ÉGYPTE

La Fabrique Cinéma 2022 : Aisha Can't Fly Away Anymore (Egypte)

DJELIYA, MÉMOIRE DU MANDINGUE

de Boubacar Sangaré
produit par Mamounata Nikiema (Pilumpiku Production)
BURKINA FASO

La Fabrique Cinéma 2022 : Djeliya, Mémoire du Mandingue

Le parrain

Midi Z

Parrain de la Fabrique Cinéma 2022 de l'Institut français

Midi Z.

Midi Z est né en 1982 à Lashio (Birmanie), à la frontière chinoise. Midi Z part étudier l’imprimerie et le design industriel à Taiwan à l’âge de 16 ans, avant d’apprendre à faire du cinéma en autodidacte. Fort de son intérêt historique pour la diaspora chinoise et sa propre expérience de déracinement, il décrit les réalités de la vie des communautés sinophones en Birmanie. Il s’est intéressé à des questions comme le trafic de drogue, l’immigration illégale, les mines de jade et l’extrême pauvreté. Doté d’un faible budget pour ses productions, il doit aussi travailler dans un contexte de censure du gouvernement birman. Malgré cela, ses œuvres pleines d’énergie révèlent une rigueur formelle, une structure narrative méticuleuse et un travail de caméra élaboré. Puisant son inspiration dans son expérience personnelle, il a développé un style distinctif à travers ses portraits authentiques, intimes et remplis de compassion pour les gens qu’il filme.
Son premier film, Return to Burma (2011), est nommé dans la section New Currents du Festival international du film de Busan et au Festival international du film de Rotterdam. En 2014, son film Ice Poison est sélectionné à la Berlinale et gagne le prix du meilleur film international au festival d’Edimbourg, représentant également Taiwan aux Oscars. En 2016, Adieu Mandalay gagne le prix FEDEORA du meilleur film à la Mostra de Venise. Midi Z a également réalisé trois documentaires, dont City of Jade, présenté à la Berlinale 2016 et nommé dans la catégorie Meilleur Documentaire aux Asia Pacific Screen Awards et au Taipei Golden Horse Awards, en plus de s’être vu décerné une mention spéciale au Festival international du documentaire de Yamagata; et 14 Pommes, présenté à la Berlinale en 2018. Son dernier film en date, Nina Wu, a été sélectionné au Festival de Cannes en 2019.

Quand vous faites un bilan sur vous-même, repensez à votre passé, car vous êtes peut-être le fruit des actions volontaires ou involontaires que vous avez commises au fil des années.
Il y a dix ans, Adieu Mandalay était sélectionné à La Fabrique Cinéma de l’Institut français. Le 16 mai 2012, j’arrivais à Cannes. Il faisait si beau que j’avais envie de me baigner dans la mer ; une promenade sur la plage aurait déjà été agréable. Une semaine plus tard, j’ai quitté Cannes sans m’être baigné ou promené. En fait, je ne savais pas nager, mais c’était surtout parce que j’avais sans cesse des réunions, en plus des master class. Je me souviens qu’un jour, j’ai participé à quinze réunions, durant lesquelles j’ai parlé à des gens qui travaillaient dans tous les domaines de la réalisation. J’ai beaucoup appris lors de ces échanges, et cela m’a aidé à mieux comprendre les libertés et les contraintes liées à la réalisation. Ce genre de prise de conscience est particulièrement importante pour les réalisateurs comme moi qui exigent d’avoir une liberté artistique tout en travaillant dans une région où l’on impose aux films d’innombrables contraintes. On doit être conscient de ces contraintes et y trouver une forme de « liberté ».
En un clin d’œil, dix ans ont passé.
En 2019, je suis revenu à Cannes avec Nina Wu. J’avais beau avoir appris à nager, je n’avais toujours pas le temps d’y aller, mais au moins, je suis allé me promener, en me sentant chanceux de pouvoir continuer à faire des films.
En 2020, la pandémie mondiale m’a empêché de tourner un nouveau film. En 2021, les troubles politiques en Birmanie ont compromis un autre film devant se dérouler dans le pays. Pendant ce temps, toute ma famille et mes amis restés chez moi avaient le COVID, et j’étais extrêmement angoissé. Je me sentais impuissant face à l’imprévisibilité de ce monde. Puis j’ai compris que faire des films était la seule chose que je pouvais apporter au monde, et je me suis donc mis à écrire un nouveau scénario. Je me sens tellement passionné, comme si j’étais redevenu le novice assis dans le pavillon de La Fabrique, qui buvait du café, contemplait la mer et se préparait à affronter toutes les difficultés. Nous sommes voués à croiser toutes sortes de contraintes, mais je crois que nous finirons par y trouver une forme de liberté.

La 14ème édition c'était aussi

  • Midi Z, premier parrain à avoir participé à La Fabrique Cinéma, il y'a dix ans, en 2012
  • Une première participation du Mexique et du Pakistan
  • Abinash Bikram Shah, lauréat 2022, concourrait également en compétition officielle, avec le court métrage Lori

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