La quinzième session de La Fabrique Cinéma de l’Institut français s'est déroulée au Festival de Cannes du 16 au 27 mai 2023.
La Fabrique Cinéma est une adolescente resplendissante [...]
Iris Knobloch, présidente du Festival de Cannes
La marraine
Dora BOUCHOUCHA
Marraine de La Fabrique Cinéma 2023 de l'Institut français
Productrice de films depuis 1994, Dora Bouchoucha est une figure incontournable du cinéma en Tunisie et à l’international, reconnue pour son engagement en faveur du cinéma d'auteur et pour son rôle dans la promotion du cinéma arabe et africain.
Fondatrice de Nomadis Images, une société de production qui soutient les cinéastes émergents d'Afrique du Nord et du Moyen- Orient, Dora Bouchoucha a produit de nombreux longs-métrages, courts-métrages et documentaires tunisiens et étrangers dont la série de courts-métrages africains Africa Dreaming, Sabria de Abderrahmane Sissako, Baraket de Jamila Sahraoui, Satin Rouge, Les Secrets, Un printemps tunisien et Corps Etranger de Raja Amari, Inhebbek Hedi (Prix du Meilleur Premier film et Ours d’Argent du meilleur comédien – Berlinale 2016), Weldi et Les Ordinaires de Mohamed Ben Attia, Ghodwa de Dhafer L’Abidine. Tous ses films ont été sélectionnés aux festivals de Venise, Cannes et Berlin.
Connue pour son engagement en faveur du développement du cinéma en Tunisie et en Afrique, Dora Bouchoucha a fondé en 1992 l’Atelier des Projets, puis Takmil en 2014 au sein des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), un des plus grands festivals de cinéma en Afrique et au Moyen-Orient, qu’elle a présidé en 2008, 2010 et 2014. Les festivals de Gouna et de Louxor en Egypte ainsi que les festivals de Salé au Maroc et MedFilm de Rome ainsi que la House of Lords au Royaume Uni lui ont rendu hommage pour l’ensemble de sa carrière et pour son soutien au cinéma et aux jeunes de la région. En 2023, la république du Burkina Faso la décore de l’ordre des Arts et des Lettres pendant le Fespaco.
Le nom de Dora Bouchoucha s’impose aujourd’hui comme une référence en matière de production cinématographique.
Dans le monde du cinéma, qui ne rêve pas d’aller au Festival de Cannes ? Ma première expérience ne fut pas de tout repos, je ne possédais pas les codes, je me suis perdue dans les dédales du Palais et on m’a jetée du tapis rouge.
Puis au fil des années, je suis devenue une habituée grâce à mon activité de productrice, de formatrice et de directrice de festival, je me suis initiée aux arcanes du Festival et j’ai appris à naviguer dans ce monde.
Au cours de cette dernière décennie j’ai vécu des émotions intenses comme la sélection à la Quinzaine, du long-métrage Weldi, réalisé par Mohamed Ben Attia que j’accompagne comme productrice depuis le début de sa carrière, celle de Souad en compétition officielle, long-métrage égyptien que j’ai coproduit ou encore les différentes sélections de films que j’ai accompagnés sur l’écriture et la production au sein des Ateliers Sud Ecriture.
Plusieurs d’entre eux sont d’ailleurs passés par La Fabrique Cinéma de l’Institut français et être marraine de la prochaine édition s’inscrit dans le droit fil de cette activité de formation que j’ai commencée en 1997, qui se tient tous les ans et qui est consacrée au développement du cinéma africain et arabe.
Mon ambition n’a pas changé, mettre le pied à l’étrier à de jeunes cinéastes venus de pays où faire un film est un challenge, un vrai défi et je remercie La Fabrique d’appuyer sans relâche ces efforts.
En 2023, Dora Bouchoucha, marraine de la Fabrique, accompagnera à son tour 10 réalisatrices et réalisateurs dans le développement de leur premier ou second long métrage.
La 15ème édition c'était aussi
- Une première participation pour le Nigeria
- Une édition charnière pour le programme qui fêtait ses quinze ans
- Souleymane Kebe, lauréat 2023, concourrait également en compétition officielle pour Banel et Adama en tant que co-producteur
- Un focus sur les enjeux de parité et de diversité
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